Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Kumbawa
2 mai 2006

Il pleuviote ou il flotte?

A mon goût, il pleut trop pour sortir, mais je me suis armée de courage pour enfiler mes bottines et saisir mon parapluie.

J'ai accompagné une copine au concert de la Cité de la musique, "Figures du Féminin".  J'ai été bien contente de me laisser couler dans l'univers mutin de Claire Diterzi (ex-"Forguette Mi Note" et ex-"Dit-Terzi"), qui m'a enchantée pendant près de trois quart d'heure ─ c'était le temps imparti à chacune des prestataires. Elle joue sur sa guitare, manipule d'étranges instruments, siffle comme un pinson, chante des chansons rigolotes avec un grand sourire qui ne réussit pas à masquer sa virtuosité, c'est un régal, cette nana !!

Rappel. Entr'acte.  Ma copine file fumer une cigarette et faire des coucous à ses collègues de la Cité. Je flemmarde sur mon siège en attendant la deuxième partie, j'aime assez observer les techniciens changer le matos. J'ai récemement renoncé aux cigarettes et de plus, pour être tout à fait honnête, le backstage c'est pas mon truc. Surgit ma cop' au moment précis où le thé vert que j'ai bu précedemment au Café de la Musique s'installe dans l'entrechambre de ma vessie et je fuse hors de mon siège pour aller l'évacuer, j'ai juste le temps. Le timing est parfait parce que j'ai de nouveau regagné ma place lorsque la lumière baisse.

Arrivent Dillinger Girl (Héléna Noguera) et Baby Face Nelson (Federico Pellegrini ex-Little Rabbits, groupe de Petits Lu) filmés dans d'arizoniennes aventures foireuses. L'image qui défile à l'écran plante assez bien le décor de deux losers qui essaient de braquer une banque à Tucson. Dans la première partie du film, la voix off  masculine nous impose la version larmoyante de celui qui se demande combien de temps encore sa complice va pouvoir supporter ses échecs.  Dans la deuxième partie du film, voix off féminine qui se demande excédée combien de temps encore elle va supporter les constants échecs de son complice.  Ben sur scène, c'est pareil.  Au bout du cinquième morceau, on se demande comment le troisième larron qui les accompagne fait pour supporter les deux autres. Ma copine s'est faufilée hors de la salle pour aller tchatcher avec ses collègues dans les coulisses, moi j'en ai profité pour tenter une sieste, mais j'ai fini par rentrer dans une longue critique de la prestation qu'on nous imposait avec mes voisins de droite, un petit couple bien sympa avec qui on a rigolé à se déboutonner le nombril. Conclusion?  Nous sommes tous tombés d'accord que chacune des personnes sur scène était tellement retranchée dans sa bulle qu'aucune d'elle n'a eut la condescendance de nous attirer vers eux.  Et vous savez quoi?  Nous avons parlé bien fort mais personne alentour ne nous a fait taire. Les enfants couraient dans les travées, des gens quittaient leur place, j'ai pensé que le bar devait bien marcher et j'ai eu l'envie d'une bière bien fraîche. Devant une telle idée, mes voisins m'ont lachée pour aller en boire une à ma santé.

Pas de rappel. Entr'acte. Re-changement de matos.

Cette fois c'est Clarika. Elle confirme ce qu'elle nous a promis: elle est au sommet de son art, elle est dans une forme du tonnerre de Dieu, pétillante d'humour et de sensualité, d'intelligence et de compassion.  Tout ce que j'aime.  Elle m'a fait dresser les seins, c'est la première fois que ça m'arrive.

Publicité
Commentaires
Kumbawa
Publicité
Albums Photos
Archives
Derniers commentaires
Publicité